Britain through Russian eyes


Britain is “just a small island … no one pays any attention to them.” Dmitry Peskov


Jon Osler is currently living in Moscow, teaching English whilst learning Russian. His on the ground blog elucidates cultural highlights as perceived by an Englishman in Russia.

Britain through Russian eyes may at first seem a strange topic for a blog that aims to explore Russian culture and I confess that nationalistic narcissism on my part may have played a role in this post! However, exploring this view of Britain revealed a few things about Russia.

In 2013 a diplomatic spat broke out over alleged reports that senior Russian official Dmitry Peskov had said that Britain is “just a small island … no one pays any attention to them.” The comments were categorically denied by the Kremlin but provoked a patriotic response from Prime Minister David Cameron, who championed British contributions in the fields of science, music and sport as well as praising our literature and art. Internet funsters added a soundtrack of Elgar’s Nimrod to his speech, rendering it a moving defence of British achievements or cringe-worthy patriotism, depending on one’s point of view!

In his speech, Cameron claims One Direction have “conquered the world” but given one of my teenage classes wanted to devote an entire one hour lesson to describing just how dreadful our beloved 1D are, mustering an impressive array of synonyms for rubbish along the way, it would seem they have a ways to go before cracking the “Motherland”.

Cameron also boasts that Britain “invented most of the sports that the world likes playing”. Football was indeed the first answer one of my classes gave in response to the question “what do you think of when you think of Britain?” However, my enthusiasm for their knowledge of British sports was somewhat dampened when one of my students proudly announced that in the Russian language American Football is translated as Rugby. Further questioning revealed that nobody knew there was any difference between the two sports and I was convinced, as with One Direction, that Rugby had failed to win over Russian hearts! Unsurprisingly, ice hockey is by far the most popular sport in Russia with 31% voting for it in a 2015 online survey to find the number one sport. I found this out to the detriment of my ego when I visited VDNKh park to try out one of the many giant, outdoor ice skating rinks that spring up in Moscow during the winter months. At 20,000 square metres, the rink at VDNKh is billed as the largest in Europe and whilst I stuttered and swerved, clung to the fence for balance and put bottom to ice, Russian toddlers passed me by with an effortless serenity that should serve them well on the hockey rink in the years to come.

Whilst our popular music and the oval ball game may not be to their tastes, my students hold our university education, Aston Martin cars and Conan Doyle’s Sherlock Holmes in high regard. Soviet Television even produced an adaptation of the detective drama between 1976 and 1986 and Russia 1 released a new version in 2013. Russians also consider the average Brit to be polite, calm and patient contrary to their own view of the average Russian who in their words is often angry, rude and overly emotional! It’s worth noting that once accustomed to the serious stare and the absence of social niceties, I’ve found Russians to be dignified and respectful. This is exemplified by their willingness to give up their seats on the metro to children and older citizens, a generous gesture also found in the west, but far less often.

Despite a reverence for our character, some Russians doubt our political relevance as a country in its own right. One woman explained to me that for many, Britain is rarely thought of as a country in itself but instead as part of a greater collective European unit, an interesting assessment given the current divisions within the European Union and the potential British exit that looms over its politics. This same person added that whilst the United States is viewed with scepticism and still considered “the enemy”, many see Western Europe as an important bridge between the two countries, so often in disagreement over matters of international importance.

So what did we learn about Russians? They hate One Direction, they haven’t got a clue about Rugby and they are born excellent ice skaters! Furthermore, despite political posturing on both sides, Russians have a lot of respect for the British character. Then again, perhaps they’re just being nice because I’m their teacher and they all want good marks!

Jon Osler, An Englishman in Russia


Jon Osler vit actuellement à Moscou, il y enseigne l’anglais et y apprend le russe. Son blog souligne les particularités fascinantes perçues par « An Englishman in Russia. »

A première vue, « la Grande-Bretagne à travers les yeux des russes » semble un sujet étrange s’agissant d’un blog qui a pour vocation d’explorer la culture russe. Je vous avoue que mon narcissisme nationaliste y est peut-être pour quelque chose ! Toutefois, en cherchant à comprendre la vision des Russes à l’égard de la Grande Bretagne, j’ai recensé un certain nombre de choses à leur sujet.

En 2013, une querelle diplomatique a éclaté suite aux propos allégués par le haut responsable russe Dmitri Peskov, lequel avait déclaré que la Grande-Bretagne était « seulement une petite île … et personne n’y accorde son attention. » Ces commentaires ont été catégoriquement démentis par le Kremlin, mais ont provoqué une réaction patriotique de la part du Premier ministre britannique David Cameron. Ce dernier a défendu les apports britanniques dans le domaine de la science, de la musique et du sport et a apporté ses louanges à notre littérature et notre art. Des blagueurs de la toile ont accompagné son discours d’un son d’Elgar qui, selon les points de vue, permet de l’envisager soit comme une défense émouvante des réalisations britanniques, soit comme une réponse hautement patriotique qui nous fait grincer des dents !

Dans son discours, Cameron affirme que les One Direction ont « conquis le monde ». Toutefois, l’une de mes classes d’adolescents a voulu consacrer l’intégralité d’une leçon à décrire à quel point nos bien-aimés 1D sont terribles, tout en employant un nombre incalculable de synonymes pour les qualifier de nuls. Il me semble alors qu’ils ont plutôt du chemin à faire avant de faire craquer la Russie.

Cameron se vante également de ce que la Grande-Bretagne a « inventé la plupart des sports auxquels le monde aime jouer. » En effet, à la question « qu’évoque la Grande-Bretagne pour vous ? », les étudiants de l’une de mes classes ont répondu le football. Mon enthousiasme pour leur connaissance du sport britannique s’est quelque peu atténué quand l’un de mes étudiants a fièrement annoncé qu’en russe, « football américain » se traduit par « Rugby ». En effet, après avoir posé d’autres questions, il ne faisait finalement aucun doute que personne ne connaissait la différence entre les deux sports. J’étais alors convaincu que comme pour les One direction, le rugby échoue à emporter les cœurs des Russes ! Sans surprise, le hockey sur glace est de loin le sport le plus populaire en Russie. Selon un sondage en ligne de 2015, 31% des Russes ont choisi le hockey sur glace comme sport numéro un. Je l’ai découvert, au détriment de mon ego, lorsque je me suis rendu au parc de VDNKh pour faire de la glisse sur l’une des patinoires géantes de plein air se trouvant à Moscou durant l’hiver. D’une superficie de 20 000 m2, la patinoire de VDNKh est présentée comme la plus grande d’Europe. Tandis que je titubais et que je m’accrochais autant que faire se peut à la clôture afin de me stabiliser pour finalement finir les fesses sur la glace, des bambins russes passaient à mes côtés avec une grande sérénité. Cette sérénité leur servira assurément lorsqu’ils feront du hockey sur glace dans les années à venir.

Alors que notre musique populaire et notre jeu à balle ovale ne sont pas à leurs goûts, mes élèves ont beaucoup de respect pour notre enseignement universitaire, les voitures Aston Martin et Sherlock Holmes de Conan Doyle. La chaîne « Télévision soviétique » a même adapté ce drame policier en une série entre 1976 et 1986 et la chaîne « Russie 1 » en a réalisé une nouvelle version en 2013. Les Russes considèrent également que les Britanniques sont polis, calmes et patients. Par ailleurs, ils se considèrent eux-mêmes souvent comme en colère, grossiers et trop émotifs! Reste que, selon moi une fois habitué au regard sérieux et à l’absence de marques de politesse des Russes, je les trouve dignes et respectueux. Preuve en est que les passagers du métro laissent volontiers leurs sièges aux enfants et aux personnes âgées, geste généreux beaucoup moins fréquent en Occident.

Malgré leur respect pour le caractère des Britanniques, certains doutent de notre importance politique en tant que pays à part entière. Une Russe m’a expliqué que, pour beaucoup, la Grande-Bretagne est rarement considérée comme un pays en soi, mais plutôt faisant partie d’une entité européenne collective et plus grande. Cette interprétation est intéressante eu égard aux divisions actuelles régnant au sein de l’Union européenne et à la sortie potentielle de la Grande Bretagne qui menace la politique européenne. Cette même personne a ajouté que, bien que beaucoup de Russes soient sceptiques a l’égard des Etats-Unis, lesquels sont toujours considérés comme «l’ennemi», ils envisagent l’Europe Occidentale comme un pont significatif entre ces deux pays si souvent en désaccord sur des questions d’importance internationale.

Au final, qu’avons-nous appris des Russes ? Ils détestent One Direction, ils n’ont aucune notion de Rugby et ils sont nés d’excellents patineurs ! En outre, malgré la chicanerie politique des deux pays, les Russes respectent beaucoup le caractère des Britanniques. Mais, il se peut qu’ils soient gentils simplement parce que je suis leur professeur et qu’ils souhaitent tous obtenir de bonnes notes !

Jon Osler, An Englishman in Russia

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